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Pourquoi faut-il penser avec un “donut” pour rendre son entreprise plus durable ?


La “théorie du donut” a été inventée par l’économiste britannique Kate Raworth et démontre qu’un modèle d’économie plus soutenable est possible, à la double condition de ne pas dépasser les limites planétaires et de respecter les besoins humains fondamentaux.




De nouvelles règles du jeu pour les entreprises


Cette théorie nous invite les dirigeants à changer leur angle de vue et à ne plus chercher la croissance à tout prix mais plutôt une nouvelle forme de « prospérité ».


La limite extérieure du donut, c’est le “plafond écologique” de notre économie. Il est composé des 9 limites planétaires, définies par le Stokhlm Resilience Center, qui sont reconnues comme des points de bascule à ne pas dépasser pour un monde durable.


  1. Changement climatique

  2. Nouvelles entités introduites dans l’environnement

  3. Diminution de la couche d’ozone

  4. Charge en aérosols atmosphériques

  5. Acidification des océans

  6. Perturbation des cycles biochimiques de l’azote et du phosphore

  7. Changement de la ressource en eau douce

  8. Changement d’usage des sols

  9. Intégrité de la biosphère


Le cœur du donut, c’est le “plancher social” de notre économie, autrement dit ce sont les 12 besoins sociaux essentiels des humains : l’accès à l’eau, à la nourriture, aux soins de santé, à une éducation, à des revenus, à de l’énergie, à l’égalité des sexes, à l’équité sociale, à l’emploi, à un logement, mais aussi le fait d’avoir une voix dans les décisions politiques, d’avoir une capacité de résilience.


Et finalement, entre ces deux limites, se trouve ce que Kate Raworth qualifie d'“espace juste et sûr pour l’économie et l’humanité”, au sein duquel le développement économique doit se trouver pour être inclusif et durable.



Avec la théorie du donut, un autre modèle d’économie est possible


Kate Raworth définit 7️ principes pour penser et vivre l’économie différemment :

  1. Changer le but de l’humanité (qui ne doit pas être le PIB)

  2. Avoir une vision écosystémique

  3. Entretenir la nature humaine

  4. Mieux connaître les systèmes

  5. Redessiner pour redistribuer

  6. Créer pour regénérer

  7. Être agnostique en matière de croissance


Le modèle du donut allie enjeux environnementaux et justice sociale. Il est une boussole pour les besoins présents et futurs de l’humanité dans le respect des limites planétaires, besoins auxquels l’économie actuelle ne répond pas suffisamment, et que l’on doit adresser efficacement et rapidement pour progresser vers un monde d’équité.



De la croissance infinie à la prospérité d’une société régénérative


Selon Kate Raworth, l’idée de prospérité est plus cohérente que celle de la croissance, si l’on recherche l’épanouissement de tous. La prospérité nécessite dans un premier temps de changer d’indicateurs économiques : aujourd’hui, on mesure la santé de l’économie au niveau du PIB. L’idée de la théorie du donut est de prendre en compte d’autres types d’indicateurs, comme le font déjà certains pays comme la Finlande ou la Nouvelle-Zélande.

La théorie du donut implique aussi de repenser le processus industriel. Actuellement, celui-ci est linéaire et dégénératif : les ressources de la planète sont captées, transformées, utilisées puis rejetées. Dans une économie soutenable, ce processus impliquerait que les déchets puissent se recycler, voir se réparer, être réutilisés. C’est notamment le principe des énergies renouvelables.



Il est urgent de passer d’une société basée sur l’idéal de l’”homo économicus” qui consomme en excès à une société distributive et régénérative, et la théorie du donut donne des indications sur ce à quoi cet avenir pourrait ressembler.


N'attendez pas que la croissance économique réduise les inégalités ou préserve la planète - car elle ne le fera pas. Changez vos manières de penser et créez une économie qui soit régénérative par nature.”

Kate Raworth, économiste à Oxford

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